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Donner le goût de la lecture aux enfants dyslexiques : nos astuces
Donner le goût de la lecture aux enfants dyslexiques : nos astuces
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Découvrez nos astuces pratiques et notre sélection de livres pour redonner le goût de la lecture aux jeunes dyslexiques
Votre enfant dyslexique semble fuir les livres ? Pourtant, selon le baromètre Ipsos 2024, 81 % des jeunes de 7 à 9 ans en France lisent pour le plaisir. Et les écrans ne sont pas les seuls en cause pour détourner leur attention. Pour certains enfants, les troubles des apprentissages, comme la dyslexie, compliquent considérablement leur rapport à l’écrit. Aimer lire devient alors un véritable challenge, loin d’être un moment de détente. Mais bonne nouvelle : ce n’est pas une fatalité. La lecture et la dyslexie peuvent parfaitement cohabiter en adaptant les supports et en insufflant une dynamique positive autour des livres. Découvrez nos astuces concrètes pour redonner le goût de la lecture aux jeunes dyslexiques.
La lecture constitue un pilier essentiel dans les apprentissages. Mais pour les enfants dyslexiques, lire un livre relève plus de la contrainte que du loisir. Alors l’enjeu est de taille : dépasser les difficultés pour créer des moments agréables.
Tout passe par la lecture : les histoires, mais aussi les consignes, les problèmes de mathématiques, les leçons de sciences. Tout. Après avoir placé toute son attention pour déchiffrer les phrases et distinguer les lettres, l’élève dys n’a plus vraiment envie de dévorer un roman policier ou un conte de fées. Alors, il est tentant de lui éviter à tout prix la lecture. Mais aider son enfant dyslexique ne veut pas dire fuir l’écrit. Les aménagements scolaires servent à l’outiller et à faciliter ses efforts.
Il est impossible de s’extraire de la lecture. Et négliger son apprentissage mettrait l’enfant dys davantage en échec dans sa scolarité, mais aussi dans sa vie d’adulte. C’est pourquoi les orthophonistes complètent la rééducation avec des exercices d’entraînements réguliers et soutenus. En automatisant les correspondances entre les lettres et les sons (graphophonologie), l’enfant améliore le décodage et la compréhension des textes. La rééducation est indispensable pour accompagner sa progression et nourrir son sentiment de compétence. Des méthodes adaptées à son trouble sont nécessaires pour l’aider à avancer.
La peur n’est pas bonne conseillère, ni bonne pédagogue ! La crainte de l’échec conduit l’enfant à élaborer des stratégies d’évitement très élaborées. C’est ce que raconte la comédienne Lucie Chochoy au micro du podcast D comme Dys. Elle redoutait tellement de lire devant la classe, qu’elle apprenait par cœur les phrases. Il lui était évidemment difficile d’y trouver de la joie et de se sentir confiante.
En étant sécurisé dans son apprentissage de la lecture, l’enfant ose parce qu’il est conscient de ses progrès et de ses possibilités. Un entraînement ludique et régulier encourage cette prise de risque mesuré. L’enfant se met en action puisqu’il sait que la difficulté est à sa portée et que le cadre est bienveillant. Engager sa motivation est faisable à condition qu’il se sente en réussite grâce à :
À l’école, des temps comme le ¼ d’heure de lecture l’aide à construire cette confiance en lui avec un livre qu’il a choisi. Plus l’enfant a de repères dans les mots grâce à des stratégies adaptées à son trouble du langage, plus il est en mesure de prendre du plaisir à lire.
Déchiffrer une consigne de grammaire n’est pas forcément passionnant. Mais lire un roman que l’enfant a sélectionné pour son histoire ou ses personnages, ça change tout ! La lecture a la particularité de développer l’imagination. Contrairement à un film ou un dessin animé, le récit se construit dans le cerveau. Les images sont propres à chacun. Ce qui ressemble à un détail n’en est pas un. Les neurones stimulés sont ceux de la compréhension, mais aussi de la visualisation, des émotions. Autant de ressources qui sont indispensables pour bien grandir et faciliter les apprentissages. Un enfant dyslexique qui aime lire développe :
Pour le neurophysiologiste Michel Desmurget la lecture a des « effets énormes sur l’intelligence émotionnelle et sociale. » Certains professionnels considèrent même que lire et parler, c’est un peu comme être bilingue. Le vocabulaire, les structures de phrases, la conjugaison et les codes sont différents selon que l’on parle ou que l’on écrit. Ce qui fait la difficulté de l’apprentissage de la lecture est une opportunité pour le cerveau : il établit des connexions entre des zones distinctes et il augmente ses capacités.
Mais pour rendre accessibles tous ces bénéfices aux enfants dys, il ne suffit pas d’en vanter les mérites. Il faut lui en offrir les moyens.
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Pour susciter le plaisir de lire, il faut créer des conditions favorables et respectueuses des besoins liés aux troubles du langage et des apprentissages.
La vision des enfants dyslexiques les contraint à fournir d’importants efforts. Leur prise d’information dans les textes est perturbée par leur trouble. En plus des activités de rééducation avec l’orthophoniste, il est indispensable d’aider votre enfant avec des supports adaptés. Les enseignants peuvent tester :
Les livres audios sont une autre manière d’accéder à la littérature. L’enfant ne déchiffre pas et peut bénéficier d’un bain de langage écrit. Il peut suivre le texte, sa lecture est soutenue par l’écoute. La synthèse vocale est intéressante pour lire un court extrait, car la voix numérique manque de fluidité. Par exemple, l’enfant peut prendre connaissance d’une partie d’un texte numérisé en toute autonomie, il fait une pause et soulage ses efforts de décodage.
La joie et le bien-être sont communicatifs. Si vous créez des conditions favorables à la lecture, votre enfant sera plus réceptif. Michel Desmurget, le neurophysiologiste, rappelle que « c’est la lecture partagée qui donne les moyens de la lecture personnelle. » Et il insiste sur le fait « qu’il ne faut pas s’arrêter au CP. Il faut continuer de le laisser sous perfusion langagière ». L’étude commandée par le Centre national du livre (CNL) confirme cette observation. En effet, 61 % des 7-19 ans aiment qu’on leur lise des histoires comme lorsqu’ils étaient petits, juste pour le plaisir.
Si vous n’êtes pas à l’aise, vous pouvez vous tourner vers les médiathèques municipales. Elles programment régulièrement des lectures autour d’un auteur ou d’un évènement. Les associations comme Lire et Faire lire organisent aussi des interventions au sein des écoles ou de structures associatives.
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Une manière de développer le goût de la lecture des jeunes dyslexiques est aussi de les laisser choisir leurs livres. Oui, les romans offrent une richesse langagière plus importante que les BD. Mais, bouquiner un manga ou un livre illustré mobilise également trois compétences inhérentes à la lecture :
Dès l’instant que le livre est adapté à l’âge et aux capacités de l’enfant, tout est possible ! Choisir engage la motivation, un moteur indispensable de nos actions et des apprentissages. Ici, il n’est pas question de mesurer la fluence (rapidité de lecture), mais de permettre un moment agréable, sans attente de performance. C’est important de le distinguer des temps d’entraînement quotidien. Même s’ils sont courts (10 minutes), ils replacent l’enfant dans le cadre scolaire. Et lui laisser l’occasion de lire ce qu’il aime, c’est lui donner des clés pour lire ce qui l’intéresse moins. Il consolide aussi des automatismes pour le déchiffrage, le repérage dans les textes et la gestion de ses efforts. Donc, ne culpabilisez pas si vous avez l’impression que votre enfant ne lit « que » des mangas. Le plaisir et la confiance qu’il construit aujourd’hui lui permettront peut-être de lire des romans plus tard.
Plusieurs maisons d’édition diffusent des livres pour enfants adaptées à la dyslexie. Certaines en ont fait leur spécialisation. C’est le cas de La Poule qui pond. Valentin Mathé, son fondateur, nous avait expliqué sa démarche et sa volonté de proposer des livres de qualité accessible aux lecteurs dys. Voici une liste (non exhaustive !) pour soutenir les efforts et la joie des lecteurs en herbe dyslexiques :
Les romans graphiques ou les bandes dessinées permettent aux plus grands d’accéder à l’univers d’un classique de la littérature en allégeant leurs efforts. L’offre s’est considérablement étoffée depuis plusieurs années. On peut trouver notamment :
Comme nous l’avons vu plus haut, ne vous privez pas des livres audio. Ils donnent accès aux titres classiques et aux incontournables de la littérature. Citons par exemple :
Vous découvrirez un large choix de titres dans les médiathèques municipales ou sur des applications spécialisées.
Certains ouvrages réunissent la thématique des troubles du neurodéveloppement dans des supports adaptés aux jeunes dys. Vous trouverez, par exemple :
La lecture joue un rôle essentiel dans le développement de l’enfant et aucune raison ne doit empêcher un enfant dyslexique d’en profiter pleinement. Bien sûr, la dyslexie rend l’entrée dans l’écrit difficile et peut finir par en décourager certains. Mais ce trouble n’est pas une fatalité. En partageant régulièrement des moments de lecture plaisir, les bases de ce bain culturel et langagier se construisent et se consolident. Et en leur permettant d’accéder à des livres adaptés à leurs capacités, il est tout à fait possible de redonner le goût de la lecture aux jeunes dyslexiques. Daniel Pennac a rédigé, avec sérieux et humour, les célèbres « droits imprescriptibles du lecteur ». Il affirme que chacun a le droit de ne pas finir un livre, d’en relire un autre, ou encore de grappiller. Ajoutons-y un 11ᵉ droit : celui de pouvoir aimer lire, même quand on est dyslexique.
5 années de recherche, maintenant disponibles.
La prise en charge rapide est essentielle pour les enfants ayant des troubles de l’apprentissage.
Vérifiez si Poppins convient pour votre enfant en répondant à quelques questions.
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Poppins aide les enfants dyslexiques dans leur apprentissage grâce à des jeux éducatifs intégrant la musique
Des jeux éducatifs qui remotivent votre enfant et rendent l'apprentissage amusant et efficace.
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Avec Catherine Grosmaitre PhD, Neuro-psychologue à l’Hôpital Necker-Enfants Malades
Poppins aide votre enfant à progresser pendant l'attente avec des jeux éducatifs interactifs.
Poppins s'appuie sur la science et met la musique au coeur de ses jeux, pour un entraînement amusant et efficace