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Changer son enfant dys d’école : bonne ou mauvaise idée ?
Changer son enfant dys d’école : bonne ou mauvaise idée ?
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Vous envisagez de changer votre enfant dys d'école ? Découvrez nos conseils pour vous assurer une transition scolaire réussie.
Dans 37 % des cas, la décision d’inscrire son enfant dans une autre école ou un autre collège fait suite à un déménagement. Mais le motif est souvent différent pour les élèves porteurs d’un trouble des apprentissages. Leurs besoins imposent des aides spécifiques. Si elles ne sont pas respectées, leurs difficultés envahissent leur quotidien et leur estime de soi se dégrade. Mais comment savoir si changer son enfant dys d’école est la bonne solution ? Et comment bien préparer cette étape dans sa scolarité ? Dans cet article, nous vous aidons à penser au mieux cette transition.
Lorsque la question de retirer son enfant d’une école se pose, c’est que des obstacles freinent ses apprentissages. Et les parents nourrissent l’espoir que la situation soit meilleure ailleurs. Il y a une inquiétude, voire une détresse à prendre en considération.
On le sait, sans aménagements pédagogiques, les dys sont submergés par leurs difficultés. C’est précisément pour cette raison que l’Éducation nationale prévoit différents dispositifs d’aide à la scolarisation des élèves dys. Mais parfois, elles restent insuffisantes ou mal prises en compte par certains enseignants. La pénurie d’orthophonistes sur le territoire français et l’attente de prise en charge accentuent également ce phénomène. Les troubles dys ne sont pas assez compris et les adaptations ne répondent pas toujours aux réels besoins de l’enfant. Les complications augmentent, elles déclenchent un véritable mal-être et une perte de motivation.
Dans la plupart des cas, la relation parents-professeurs est très bonne. Dans d’autres, elle peut devenir difficile lorsque les deux parties ne parviennent plus à s’entendre sur le déroulement de la scolarité. C’est souvent le manque de considération des spécificités de la dyslexie et des autres troubles des apprentissages qui bloque alors la communication.
Cette absence de dialogue pénalise directement l’enfant. Il se retrouve pris dans un conflit de loyauté. Il a l’impression de trahir sa famille ou les professeurs et il a du mal à se saisir des aménagements proposés. Cette situation est particulièrement lourde à gérer pour lui et elle impacte son quotidien en classe.
Le harcèlement est un rejet de la différence qui touche particulièrement les élèves dys. Des études montrent que, parmi les jeunes harcelés, 6 sur 10 ont un trouble des apprentissages. Les conséquences sont importantes sur leur équilibre psychologique. La thérapeute et essayiste Emmanuelle Piquet est une spécialiste du harcèlement scolaire. Elle n’exclut pas la possibilité d’inscrire son enfant ailleurs, mais à condition d’avoir établi une véritable remédiation. Sans quoi, la situation risque de se reproduire autre part.
Une communication claire avec l’équipe pédagogique et un suivi psychologique sont déterminants en cas de harcèlement. Si vous avez le moindre doute, signalez vos inquiétudes aux responsables de l’établissement pour qu’un protocole soit fixé au plus vite. Le numéro d’appel 3018 est gratuit et il propose aussi une écoute aux familles et aux proches.
Le changement d’établissement scolaire n’est pas forcément dû à un désaccord. L’organisation familiale motive parfois cette décision. Les séances d’orthophonie sont souvent complétées par d’autres suivis médicaux ou thérapeutiques, avec un psychologue ou un psychomotricien, par exemple. Ils contraignent les parents (et surtout les mamans !) à une grande disponibilité. Alors, un rapprochement des lieux de prise en charge peut considérablement améliorer la logistique parentale. D’ailleurs, l’Éducation nationale priorise les demandes de dérogation à la carte scolaire pour les élèves porteurs d’un handicap ou avec un parcours particulier.
Certaines structures privées ont une plus grande flexibilité (cours en petits groupes, intervenants extérieurs, etc.). Et comme il n’y a pas d’obligation de respecter son école de secteur, l’inscription est considérablement simplifiée. Elle ne nécessite pas de dérogation.
Une des autres raisons qui pousse les parents vers le privé est la recherche d’écoles spécialisées dans la dyslexie. Même si elles ont un coût financier important, certaines familles y trouvent l’accompagnement souhaité pour leur enfant. Elles sont parfois prêtes à déménager pour se rapprocher de ces structures privées.
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Avant d’entamer les démarches d’inscription dans un nouvel établissement scolaire, il faut comprendre la situation de l’enfant.
Tout signe de mal-être chez un enfant doit alerter. Il est possible qu’il vienne directement vous voir pour exprimer ouvertement ce qui ne va pas. Mais il est plus probable qu’il ne le fasse pas. C’est donc à vous de rester vigilant à différents signaux. En voici quelques-uns :
La liste n’est pas exhaustive. De manière générale, tout changement de comportement doit vous mettre en alerte pour répondre à sa souffrance et prévenir le décrochage scolaire.
La communication parent-enfant est nécessaire pour construire de bonnes relations. Même à l’adolescence où l’enfant s’oppose régulièrement aux parents, il est important de maintenir un dialogue. Vous avez probablement l’impression qu’il est devenu impossible. Mais restez confiant dans les ressources de chacun. Votre enfant est sensible aux démarches que vous mettez en œuvre pour l’aider. Les professionnels de santé, comme le psychologue ou l’orthophoniste, sont de bons médiateurs. Lorsque chaque interaction tourne au conflit, ils facilitent l’expression des ressentis et des peurs de chacun.
Avant d’entamer des démarches pour une nouvelle inscription, prenez le temps de communiquer avec les professeurs. Exprimez clairement les raisons qui motivent votre décision, même si elles font suite à des désaccords, voire à une insatisfaction. Peut-être que l’équipe pédagogique pourra mettre en place un dispositif d’aide plus juste et permettre à votre enfant de rester dans sa classe. Si vous ne parvenez plus à discuter sereinement avec le professeur principal, le psychologue de l’Éducation nationale (psy-EN) est un interlocuteur privilégié. Le directeur ou le chef d’établissement sont également des personnes-ressources qui peuvent entendre votre demande.
Vous le savez, un suivi orthophonique adapté est indispensable à la rééducation de la dyslexie. Et le professionnel de santé est plus qu’un thérapeute, il est aussi un partenaire. Il connaît les spécificités des dys et leurs besoins. Le déploiement des aides et le respect des aménagements se font en étroite collaboration avec lui et les enseignants.
Vous pouvez lui demander un entretien particulier pour évoquer vos interrogations. Un regard extérieur apporte le recul nécessaire.
Changer son enfant de classe ne se fait pas sur un coup de tête. Face à sa détresse ou au manque de considération de ses besoins, la colère peut vite monter. Vous avez envie de tout mettre en place rapidement. Mais il est indispensable de peser tous les éléments avant d’agir parce qu’il lui faudra du temps pour prendre ses repères. C’est pour cela que les moments d’échange avec les professionnels de santé sont là pour vous guider. Les associations de parents d’enfants dys offrent aussi une écoute et un relais aux familles. Il est nécessaire de mesurer l’impact de cette démarche avant tout changement.
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Vous avez pris votre décision et vous pensez préférable de trouver une autre école pour votre enfant. Pour assurer la meilleure transition possible, voici quelques étapes qui guideront vos actions.
Quelles que soient les raisons qui vous poussent à inscrire votre enfant dans un autre établissement, il est toujours préférable de préparer ce départ. Surtout pour lui. Informez l’équipe enseignante de votre décision, notamment pour obtenir le certificat de radiation, indispensable pour toute nouvelle inscription.
Si votre enfant dyslexique bénéficie d’une reconnaissance de handicap, vous devez prévenir :
Dans le cas d’une reconnaissance de handicap, une nouvelle équipe de suivi de scolarisation (ESS) est organisée pour renseigner tous les acteurs (équipe pédagogique, AESH, SESSAD, etc.). Tant que la notification MDPH est en cours, les aides accordées restent valables (aide humaine, matériel pédagogique adapté, orientation spécialisée). Cependant, certains aménagements de la scolarité peuvent être modifiés. Par exemple, l’accompagnement d’un AESH dépend des moyens déjà mis à disposition dans l’établissement d’accueil.
Tout comme vous aurez pris le temps de discuter avec votre enfant sur ce qu’il ressent en classe, il est essentiel de l’accompagner dans ce changement. Il doit pouvoir comprendre ce qui motive cette décision. Il a besoin d’exprimer ses émotions, ses doutes et ses questions. C’est ce qui vous permettra de le soutenir dans cette transition. Voici quelques conseils pour vous y aider :
L’enfant dys est souvent très sensible, voire anxieux. Il a besoin d’être rassuré et soutenu au quotidien et plus encore lors de bouleversements majeurs dans sa vie.
Le livret scolaire unique (LSU) suit l’élève dans sa scolarité, tout comme son projet personnalisé de scolarisation (PPS). Mais vous gagnerez du temps en informant l’équipe enseignante sur ses troubles du neurodéveloppement et sur ses besoins. Il sera d’autant mieux accueilli si les professeurs savent comment adapter les supports de cours ou le travail demandé. En communiquant sur ses troubles dys, vous facilitez une mise en place efficace des aménagements pédagogiques. Il est également important de rester vigilant les premières semaines pour vérifier que l’adaptation se passe bien. Un rendez-vous au bout d’un mois permet de rassurer tout le monde.
Même si le changement d’école apporte un renouveau et un soulagement, les prises en charge thérapeutiques restent nécessaires. La rééducation orthophonique facilite la connaissance du trouble et les aménagements scolaires possibles. Un suivi psychologique est aussi intéressant pour l’aider à mieux vivre cette transition. Là encore, cela dépend de votre enfant et de son fonctionnement. En étant attentif à ses réactions, vous répondez davantage à ses besoins. Il est bien de ne pas tout bouleverser dans son quotidien. Les activités sportives sont d’autres repères à conserver, tout comme les routines à la maison. Même si elles ne font pas partie de la rééducation thérapeutique, elles contribuent largement à leur bon déroulement.
Changer son enfant dys d’école est une décision importante et difficile pour les familles. Ce choix doit avant tout être motivé par son intérêt et son bien-être. Restez à l’écoute de ses besoins, en dialoguant avec lui et en collaborant étroitement avec les professionnels et l’équipe éducative. Vous pouvez ainsi créer les meilleures conditions pour un parcours scolaire plus serein. Chaque situation est unique. Faites-vous confiance, prenez le temps nécessaire à cette réflexion, et n’hésitez pas à vous faire accompagner dans votre décision. L’orthophoniste ou le psychologue peuvent également être un soutien pour faciliter cette transition et aider votre enfant à s’épanouir dans sa scolarité.
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Poppins aide les enfants dyslexiques dans leur apprentissage grâce à des jeux éducatifs intégrant la musique
Des jeux éducatifs qui remotivent votre enfant et rendent l'apprentissage amusant et efficace.
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Avec Catherine Grosmaitre PhD, Neuro-psychologue à l’Hôpital Necker-Enfants Malades
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