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AESH et dyslexie : une aide indispensable ou à nuancer ?
AESH et dyslexie : une aide indispensable ou à nuancer ?
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Comprendre le rôle de l'AESH pour la dyslexie : les critères d'attribution par la MDPH et les autres aménagements scolaires possibles.
L’accompagnement scolaire par un AESH est souvent considéré comme la solution idéale pour les enfants en difficulté scolaire. Les parents et les enseignants attendent beaucoup de cette aide humaine en classe. Et lorsqu’elle est refusée par la MDPH, la décision est perçue comme une injustice par les familles. Pourtant, elle n’est pas toujours la réponse la plus pertinente à apporter aux enfants dys. Mais alors, quelles sont les conditions qui justifient l’intervention d’un AESH en cas de dyslexie ? Nous vous aidons à distinguer ses bénéfices et ses limites et à envisager des aménagements parfois plus adaptés aux troubles du neurodéveloppement.
L’affectation d’un accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) répond à des critères d’obtention définis par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Toute demande d’intervention d’un AESH commence par le dépôt d’un dossier auprès de la MDPH. Elle nécessite une reconnaissance de handicap par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), l’instance décisionnaire de la MDPH. Elle étudie la situation de l’enfant en prenant appui sur les comptes-rendus des professionnels de santé et des enseignants (bilan orthophonique, synthèse d’un psychologue, livret scolaire). La CDAPH veut s’assurer que l’obtention d’une aide matérielle ou humaine vient compléter la rééducation des troubles dys. Elle ne doit pas et ne peut pas la remplacer.
Plusieurs raisons peuvent justifier l’intervention d’un AESH lors de troubles des apprentissages. Elles sont généralement liées à un manque d’autonomie pour :
Fréquemment, les troubles des apprentissages sont liés entre eux. C’est le cas, par exemple, du trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Ici, l’adulte soutient l’enfant multidys pour lire, écrire, mais aussi pour gérer son attention.
Les AESH ont remplacé les AVS. Ils sont de plus en plus nombreux et leur déploiement répond à la volonté de rendre l’école plus accessible et inclusive.
L’AESH-m est celui qui répond le mieux aux enfants porteurs d’un trouble du neurodéveloppement. Parce qu’ils sont suffisamment autonomes et ne nécessitent pas un accompagnement constant.
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Si vous êtes parent d’un enfant dys, vous avez l’impression qu’il faut en permanence être « derrière lui » pour le remettre au travail et remobiliser son attention. Alors, la perspective d’avoir un adulte en plus dans la classe paraît être la solution idéale. Elle l’est peut-être, mais pas toujours.
Les domaines d’action d’un accompagnant des élèves en situation de handicap sont précis. Sa mission première est de faciliter l’autonomie de l’enfant à l’école. C’est la CDPAH qui définit clairement les activités pour lesquelles son appui est nécessaire.
En cas de dyslexie, l’AESH intervient essentiellement pour faciliter l’accès aux apprentissages. Si l’enfant est porteur d’un TDAH, il peut aussi le soutenir dans la gestion de ses émotions avec ses camarades ou les adultes. Il participe à la construction de ses compétences scolaires et sociales.
L’AESH d’un élève dyslexique apporte de nombreux bénéfices. Mais il ne se substitue ni à la rééducation orthophonique ni aux aménagements pédagogiques. Il intervient pour soutenir les adaptations scolaires, pas pour les remplacer.
L’autonomie avec une dyslexie doit aussi rester un point de vigilance important. Parfois, la présence d’un autre adulte peut créer une forme de dépendance en réduisant les prises d’initiative et l'apprentissage par essai-erreur. Certains enfants peuvent se reposer sur l’aide apportée et devenir passifs. Et pour stabiliser leurs connaissances, ils doivent construire progressivement leurs propres stratégies.
Paradoxalement, cette présence rassurante peut envoyer un signal qui fragilise l’élève : « seul, je ne sais pas faire ». Or, l’estime de soi de l’enfant porteur de troubles dys est déjà fortement malmenée par ses difficultés et la répétition des échecs. L’accompagnement doit donc faciliter sa confiance en lui.
L’intervention de cette aide humaine n’a pas pour vocation à être permanente, elle évolue en même temps que l’enfant progresse. Tous les ans, l’équipe de suivi de scolarisation (ESS) fait le point sur les effets des aménagements. Elle veille à maintenir un équilibre entre son besoin d’accompagnement et son autonomie.
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La présence d’un adulte supplémentaire rassure les parents, et parfois même les enseignants. Mais elle n’est pas la seule réponse. D’autres aménagements correspondent particulièrement aux spécificités des troubles du neurodéveloppement.
Dès le repérage des difficultés pour lire et pour écrire, la consultation d’une orthophoniste est indispensable. La spécialiste du langage réalise un bilan qui permet de :
L’attribution d’un AESH pour une dyslexie s’envisage dans une démarche globale en collaboration avec l’école, les parents et les partenaires extérieurs.
Différents protocoles scolaires pour les dys sont mis en place par les enseignants. Le programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) est facilement actionnable. Dès que le trouble dys est avéré, le plan d’accompagnement personnalisé (PAP) prend le relais. Il se situe à la frontière du PPRE et du PPS. Il s’adresse tout particulièrement aux enfants porteurs d’un trouble du neurodéveloppement. Il permet des aménagements importants comme :
Si les troubles sont trop envahissants dans la scolarité de l’enfant, une orientation en unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) est une solution possible. La section ULIS TSLA s’adresse tout particulièrement aux élèves porteurs de troubles spécifiques du langage et des apprentissages. L’enfant suit les cours dans sa classe de référence et il rejoint le dispositif dans les domaines où il est le plus en difficulté.
L’ULIS TSLA nécessite une reconnaissance de handicap. Notons néanmoins que ce dispositif est inégalement réparti sur le territoire. Certains départements n’ont qu’une unité spécialisée, voire aucune.
En septembre 2024, l’Éducation nationale a décidé d’étendre l’auto-régulation à l’école aux troubles du neurodéveloppement. Pour le moment, une centaine d’établissements scolaires testent cette nouvelle stratégie. Le processus est particulièrement novateur et prometteur. L’objectif est de réunir en classe les enseignants avec des professionnels des secteurs médico-sociaux.
L’autorégulation à l’école aide les enfants dys à mieux comprendre leur fonctionnement et leurs émotions. L’étroite collaboration entre les professionnels de l’enfant facilite considérablement l’accessibilité pédagogique pour tous, dys ou non.
L’attribution d’un accompagnant des élèves en situation de handicap fait partie des aides à envisager lors de troubles des apprentissages. Mais elle reste une possibilité parmi d’autres. Le rôle essentiel de l’AESH pour une dyslexie vise avant tout à renforcer progressivement l'autonomie de l'enfant dans sa scolarité. Face à la diversité des troubles dys et des profils d’élèves, les adaptations proposées doivent être souples et variables dans le temps. Mais aucune aide humaine ou pédagogique ne remplace la rééducation spécialisée avec une orthophoniste ou un autre professionnel. L’objectif est simple et ambitieux : permettre à l’enfant dys de s’épanouir pleinement dans son parcours scolaire.
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Avec Catherine Grosmaitre PhD, Neuro-psychologue à l’Hôpital Necker-Enfants Malades
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